L’UE et la Grande-Bretagne ont entamé la deuxième phase des négociations sur le Brexit

La Grande-Bretagne a refusé d’entamer des négociations sur la coopération dans le domaine de la politique étrangère et de la défense, a indiqué Michel Barnier.

L’Union européenne et le Royaume-Uni ont entamé une deuxième phase de négociations sur le Brexit, consacré aux futures relations commerciales. Le négociateur en chef du Brexit de l’UE, Michel Barnier, l’a déclaré jeudi après la première réunion avec son homologue britannique David Frost, a fait savoir l’agence TASS le 5 mars.

Selon lui, Londres a refusé d’entamer des négociations sur la coopération en matière de politique étrangère et de défense.

« Nous avons tenu le premier cycle de ces négociations, qui sera très mouvementé et visera à restructurer complètement l’étroite coopération entre l’UE et la Grande-Bretagne sur une nouvelle base juridique », a-t-il déclaré.

Selon Barnier, l’objectif de l’UE est de nouer un partenariat étroit avec le Royaume-Uni dans le domaine de l’économie et de la sécurité, de créer une zone de libre-échange qui couvre tous les biens et services sans droits ni quotas.

« Nous avons lancé 11 domaines de négociations avec le Royaume-Uni dans divers domaines, à l’exception de la politique étrangère et de la défense, car la partie britannique nous a informés qu’elle ne voulait pas discuter de ces sujets. Nous restons ouverts à la discussion à l’avenir si le Royaume-Uni le souhaite », a déclaré Négociateur UE.

De manière générale, Barnier a noté que le premier cycle de négociations était très constructif et utile. Selon lui, parvenir à un accord « sera difficile, mais réel ». Ces négociations devraient être achevées d’ici la fin de l’année.

Barnier a souligné que Bruxelles et Londres avaient de sérieux désaccords dans quatre domaines. Premièrement, le Royaume-Uni ne souhaite pas l’introduction de règles communes juridiquement contraignantes dans le domaine de la concurrence et de la réglementation des entreprises. Deuxièmement, elle refuse d’accepter les obligations de mettre en œuvre la Convention européenne des droits de l’homme, ainsi que de reconnaître les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme sur son territoire, ce qui compromet gravement les possibilités de coopération policière entre l’UE et le Royaume-Uni.

Troisièmement, Londres préfère conclure avec l’UE une série d’accords dans divers domaines de coopération, tandis que Bruxelles propose de tout réduire à un seul accord d’association large.

Le quatrième bloc de désaccords concerne les questions de pêche, selon lesquelles l’UE souhaite détailler les quotas pour les zones marines et les espèces de poissons, et le Royaume-Uni suggère d’adhérer au principe de l’égalité d’accès aux eaux des uns et des autres.

Barnier a souligné que la Grande-Bretagne est très soucieuse de préserver son indépendance, « cependant, l’UE a aussi l’indépendance, qui doit être respectée, puisque l’UE met également en avant ses conditions d’ouverture de son marché ».

Rappelons que le 2 mars, les autorités de l’UE et le Royaume-Uni ont entamé des négociations sur la coopération commerciale après le Brexit. Il s’agit d’un commerce annuel de 500 milliards d’euros.