L’ex-président de la Répubilque française François Hollande a estimé jeudi que l’Union européenne devait sanctionner la Russie et la Turquie si elle voulait retrouver « une voix » face à la situation en Syrie et à la frontière gréco-turque.
« L’affaire de l’Europe, ce n’est pas simplement de s’occuper des réfugiés, c’est de traiter la cause-même de ce qui se passe aujourd’hui au Moyen-Orient », a-t-il estimé sur Radio Classique.
Jugeant que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait « un pacte, avec la Russie, de partage de cette partie du Moyen-Orient », il a estimé que « l’Europe, si elle veut avoir une voix, ne peut pas simplement être dans l’incantation ».
L’ancien chef de l’Etat a recensé « deux manières de pouvoir mettre un terme à ce qui se produit » dans la région, dont « la voie de la sanction ». « Il faut sanctionner la Russie, et même sanctionner la Turquie », a-t-il estimé en pointant du doigt son « comportement par rapport aux réfugiés ».
Il a aussi évoqué « la voie militaire », sans préciser davantage, en estimant que « si l’Europe ne veut pas disposer d’une force de défense, la France ne pouvant pas assumer seule cette tâche (…), l’Europe sera toujours spectatrice d’une situation qui la concerne ».