De nouveaux heurts ont eu lieu vendredi, le 6 mars, à la frontière gréco-turque entre policiers grecs tirant des grenades lacrymogènes et des migrants lançant des pierres, au moment où l’Union européenne a averti les réfugiés que ses portes leur étaient fermées.
Après ces échauffourées, des centaines de migrants se sont massés devant le poste-frontière de Pazarkule (appelé Kastanies, côté grec), scandant « liberté », « paix » et « ouvrez les portes ! », selon un photographe de l’AFP.
Certains brandissaient au-dessus des barbelés des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Nous voulons vivre en paix ».
« Nous voulons simplement une meilleure vie, une situation meilleure, vivre en liberté », explique à l’AFP Amir Massoud, un Iranien, masque sanitaire sur le visage pour se protéger du gaz lacrymogène.
Après l’annonce le 28 février par le président turc Recep Tayyip Erdogan de l’ouverture de ses frontières vers l’UE, plusieurs milliers de migrants se sont dirigés vers la Grèce, réveillant en Europe le souvenir de la crise migratoire de 2015.
L’Union européenne a vivement dénoncé un « chantage » aux migrants au moment où Ankara réclame un appui occidental en Syrie, pays où la Turquie mène une opération militaire et est confrontée à un afflux de déplacés vers sa frontière.
L’UE a adressé vendredi un message aux migrants visant à les dissuader de se rendre à la frontière turco-grecque.
« Je veux envoyer un message clair: n’allez pas à la frontière. La frontière n’est pas ouverte », a déclaré le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, après une réunion des ministres des Affaires étrangères des pays membres à Zagreb.