La police nationale a ouvert une enquête concernant des faits de viol et violences volontaires après la diffusion d’une vidéo sur Internet. Les faits pourraient avoir eu lieu dans la métropole de Lille.
La police de Lille (Nord) est en charge d’une enquête pour des faits présumés d’agression et de viol après la diffusion massive sur les réseaux sociaux d’une vidéo. Le drame pourrait avoir eu lieu dans la métropole de Lille, selon Actu17.
La vidéo, partagée d’abord sur Snapchat puis partout sur le Net, montre un jeune, probablement un adolescent, agresser un homme plus âgé. La victime est frappée à plusieurs reprises et aurait ensuite été contrainte de faire une fellation à son assaillant.
Alertée à plusieurs reprises, la police a fait un signalement à la plateforme Pharos, laquelle permet de signaler en ligne les contenus et comportements illicites, afin de faire disparaître la vidéo en question et a ouvert une enquête. «Merci à tous de ne pas relayer cette vidéo», insiste la police nationale du Nord sur son compte Twitter.
[VOS SIGNALEMENTS] Vous êtes nombreux à nous signaler cette vidéo d'agression et de viol.
La plateforme #Pharos est saisie, une enquête en cours.
⛔ Merci à tous de ne pas relayer cette vidéo. pic.twitter.com/gNqK08S2Xg
— Police Nationale 59 (@PoliceNat59) March 5, 2020
Les partages massifs des internautes étaient en grande partie destinés à identifier l’agresseur à des fins de vengeance. Son identité présumée a finalement été divulguée sur Internet et les autorités craignent des actes punitifs.
«On voit de plus en plus de faits de ce genre, d’internautes de ce qu’ils appellent ‘la police de Twitter’ essayer de se faire justice soi-même, parfois sur des faits avérés, parfois sur des choses fausses», a regretté une source policière qui a parlé à Lilleactu. «Cela peut avoir un impact sur les enquêtes et les procédures»Sept jeunes ont commis un viol collectif sur une mineure en mars 2019 à Chaudfontaine, en Belgique. Ils ont été interpellés après la diffusion de la vidéo sur Snapchat et le dépôt de plainte de la jeune fille auprès de la police. Le service d’enquête judiciaire avait alors procédé à l’identification des auteurs des faits et la détermination du rôle de chacun. Les interpellations se sont déroulées les 14 et 16 mai 2019.