L’Assemblée nationale n’a pas été épargnée par le coronavirus, après l’hospitalisation d’un député, nouveau signe d’une épidémie désormais considérée comme « inexorable ».
Un député LR du Haut-Rhin, Jean-Luc Reitzer, a été hospitalisé en « réanimation », un salarié de l’Assemblée nationale est aussi infecté et un autre cas est « suspect », a ainsi annoncé la présidence de l’Assemblée jeudi soir.
Selon le bilan national établi à 16h00 et annoncé en début de soirée par Jérôme Salomon, directeur général de la Santé, 423 personnes ont été contaminées sur le territoire français, dont 138 nouveaux cas confirmés et trois nouveaux décès rapportés, qui portent à sept le bilan total des personnes décédées.
Un peu plus tard jeudi soir, la RATP a annoncé qu’un conducteur de bus parisien avait également été contaminé par le coronavirus, après un premier cas concernant une agente du métro.
Dans la foulée, la préfecture du Morbihan rapportait à 20h30 un 23e cas dans ce département, l’un des plus touchés. Et en Occitanie, quatre nouveaux cas ont été confirmés jeudi soir par l’Agence régionale de santé.
La hausse enregistrée jeudi représente la plus forte augmentation de contaminations et de décès en une journée depuis le début de la crise.
Cette accélération a conduit Emmanuel Macron à avertir les Français sur le caractère « inexorable » de cette épidémie.
« Il y a un moment où, nous le savons tous (…) une épidémie est de toutes façons inexorable », a déclaré jeudi le chef de l’Etat qui a reçu une vingtaine de spécialistes à l’Elysée pour « essayer de stopper l’arrivée, ensuite pour ralentir » la propagation de la maladie.
Selon le Pr Jean-François Delfraissy, spécialiste des maladies infectieuses qui participait à la réunion, le passage de la phase 2, en cours actuellement, à la phase 3 – celle de l’épidémie, qui imposera des restrictions plus contraignantes – interviendra « entre quelques jours et une ou deux semaines ».