La secrétaire d’une société d’ambulances a mis en place une escroquerie sur les remboursements de santé qu’elle a étendue à plusieurs caisses d’assurance maladie et mutuelles. Les enquêteurs ont évalué le préjudice à 675.000 euros, une somme dont a profité la famille de l’employée pendant plus de deux ans.
Sept membres d’une même famille du Val-d’Oise sont impliqués dans un réseau d’escroquerie et de blanchiment d’argent dont ont été victimes 41 caisses de sécu, 55 mutuelles et des dizaines de sociétés d’ambulance. Ils ont ainsi détourné 675.000 euros depuis 2017, a rapporté Le Parisien.
Au cœur de cette fraude massive se trouve la secrétaire de 31 ans d’une société d’ambulances des Yvelines. Elle envoyait simplement de faux relevés d’identité bancaires (RIB) aux caisses d’assurance maladie et aux mutuelles. Le montant des prestations remboursées se retrouvait alors sur son propre compte.
Elle a ensuite étendu cette opération à d’autres sociétés d’ambulances en France. Plusieurs de ces prestations étaient fictives, grâce à des trajets d’ambulance et des clients qu’elle inventait de toute pièce.
L’employée reversait une partie de ces sommes détournées à sa famille. Son frère et son père sont directement impliqués. Ceux-ci ont blanchi l’argent reçu par virement en achetant «des produits de luxe et des véhicules haut de gamme», selon une source du quotidien. Certains virements étaient à destination du Maroc.
Mardi 3 mars, les enquêteurs de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), ont procédé à l’arrestation de sept personnes, à savoir la secrétaire et six hommes et femmes de sa famille, âgés de 23 à 69 ans. Les agents ont saisi les produits de luxe, dont des sacs à main et trois véhicules, parmi lesquels une Mercedes Classe C. CNews mentionne également trois biens immobiliers et sept comptes bancaires.
La trentenaire a été déférée jeudi 5 mars devant le palais de justice de Versailles avec deux membres de sa famille, a indiqué Le Parisien. Tous trois devraient être mis en examen pour «escroquerie en bande organisée et association de malfaiteurs». Les quatre autres suspects sont poursuivis pour «blanchiment en bande organisée». Certains ont affirmé ignorer la provenance frauduleuse de l’argent reçu.