Vladimir Poutine n’aura pas cherché à imposer la prolongation de son pouvoir

Le président russe Vladimir Poutine a affirmé vendredi qu’il ne cherchait pas à imposer la prolongation de son pouvoir en proposant des changements constitutionnels, et a expliqué que ces amendements devraient définir l’avenir de la Russie pour les décennies à venir.

Au pouvoir depuis 20 ans, le maître du Kremlin a créé la surprise en janvier en annonçant que la Russie allait amender sa Constitution de 1993, une initiative largement interprétée comme un moyen d’organiser l’après-2024, année où s’achève son quatrième et dernier mandat présidentiel.

« Ce n’est pas que je ne veuille pas (rester au pouvoir – réd.). J’aime mon travail », a déclaré Vladimir Poutine, 67 ans, lors d’une rencontre avec des représentantes de la société civile à Ivanovo (centre de Russie).

« Mais se décider à mettre en place une sorte de schéma de pouvoir qui serait inacceptable pour le pays ou pourrait le détruire, juste pour garder ses pouvoirs, c’est ce dont j’ai peur et c’est ce que je n’ai pas envie de faire », a-t-il souligné.

« Cela n’a rien à voir avec moi. Nous proposons des amendements non pas pour 5 ou 10 ans, mais au moins pour 30 ou 50 ans », a insisté le président russe.

« Ce n’est pas que je sois fatigué ou que je veuille me mettre à l’écart », a-t-il encore poursuivi.

« N’importe quelle personne à ma place le traiterait non pas comme un travail, mais comme son destin. Et c’est comme ça que je le traite aussi », a ajouté M. Poutine.

La majorité des amendements visent notamment à renforcer les pouvoirs présidentiels. Un « vote populaire » aux contours encore flous doit être organisé le 22 avril pour adopter ces changements.