L’entreprise publique mexicaine Petroleos Mexicanos a annoncé la mort d’un troisième patient dans sa clinique à cause de l’utilisation d’héparine de sodium qui serait contaminée par une bactérie. Six personnes restent en soins intensifs.
Dans un communiqué publié samedi 7 mars, l’entreprise pétrolière mexicaine Petroleos Mexicanos (Pemex) a fait état de la mort dans sa clinique d’un troisième patient des suites de l’utilisation d’un médicament, à savoir l’héparine sodique, contaminé par la bactérie Klebsiella pneumoniae, souvent résistante aux antibiotiques.
«Pemex regrette la mort tragique d’un troisième patient dans cet incident et réaffirme son engagement à clarifier cette affaire», a déploré l’entreprise.
Le même communiqué précise que 42 patients restaient hospitalisés, dont six en soins intensifs, et 13 autres suivaient un traitement ambulatoire.
Les 27 et 28 février, des patients présentant une fièvre et une forte sudation se sont adressés à l’hôpital de Pemex dans la ville de Villahermosa où ils avaient été précédemment hémodialysés.
Une enquête a établi que pendant la procédure, de l’héparine sodique leur a été administrée en tant qu’anticoagulant. Le médicament a été contaminé par la bactérie Klebsiella pneumoniaie provoquant de graves conséquences alors que cette bactérie est souvent résistante aux antibiotiques.
Des médias mexicains ont informé, en se référant aux parents des patients, de la mort d’au moins neuf personnes. Cependant un vice-ministre mexicain de la Santé a qualifié ces informations officieuses de spéculation et a confirmé les chiffres cités par Pemex.Les avocats des familles de victimes préparent une action en justice contre les responsables.
Le fournisseur de l’hôpital a déclaré à l’issue d’une étude des échantillons de l’héparine qu’il s’agissait d’une contrefaçon n’ayant rien à voir avec ses fournitures.
Pemex a reconnu sa responsabilité pour l’incident et a promis aux personnes concernées et à leurs familles d’«étudier en profondeur ce cas tragique et de garantir défense, respect et droit à l’assistance médicale». L’entreprise a envoyé une requête au ministère national de la Santé réclamant de poursuivre en justice le fournisseur du médicament contaminé.