Le président turc Recep Tayyip Erdogan est arrivé lundi soir à Bruxelles où il était attendu par les autorités européennes pour discuter de la crise migratoire observée à la frontière greco-turque.

Peu avant son arrivée dans le quartier européen, M. Erdogan s’est rendu à l’ambassade de Turquie d’où il s’est adressé à ses sympathisants. Une contre-manifestation organisée à proximité du rond-point Schuman a donné lieu à un accrochage entre pro et anti-Erdogan. Quelque 200 partisans du président turc attendaient celui-ci à l’ambassade de Turquie située avenue des Arts, dès 16 heures. A son arrivée, Reycep Erdogan a pris le temps de leur adresser la parole. Un micro avait été installé à cet effet et un moment a été réservé à la prise de photos.

Tant à son arrivée qu’à son départ, les personnes présentes ont scandé le nom du leader turc et agité des drapeaux turcs.

L’accueil fut tout autre au moment de la contre-manifestation organisée dans les environs du rond-point Schuman où des opposants du président Erdogan ont scandé des slogans tels que: « Erdogan terroriste », Erdogan Dictateur », « Hier Hitler, aujourd’hui Erdogan » ou encore « Libérez les prisonniers politiques en Turquie ».

La manifestation était organisée par la communauté kurde de Belgique, et le Front révolutionnaire de libération du peuple, organisation turque d’extrême gauche. L’activiste belgo-turc Bahar Kimyongür était également présent.

Un incident a éclaté entre ces manifestants, maintenus derrière une barrière et un sympathisant du président turc venu les provoquer en venant qualifier le leader kurde Abdullah Öcalan de terroriste. Une bagarre a éclaté mettant celui-ci aux prises avec quelque contre-manifestants, mais la police est rapidement intervenue.

La rencontre était a été organisée dans le contexte des tensions observées à la frontière entre la Grèce et la Turquie en relation avec la crise migratoire.

Selon une source européenne, l’Union européenne voudrait donner une nouvelle impulsion à l’accord sur la migration conclu avec la Turquie en 2016, mais n’a pas l’intention de proposer un accord entièrement nouveau. « Quoi qu’il en soit, nous ne réussirons pas à résoudre tous les problèmes en une réunion », a-t-on indiqué à même source.