Les ventes internationales d’armes ont flambé au cours des cinq dernières années, tandis que la France s’installe à la troisième place du classement des pays exportateurs, selon un rapport de l’institut SIPRI publié le 9 mars.
Les ventes d’armes ont été en hausse de 5,5% au cours des cinq dernières années par rapport à 2010-2014, selon un rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) publié lundi 9 mars.
«Les exportations d’armes françaises ont atteint leur niveau le plus élevé depuis 1990 […], l’industrie française de l’armement a bénéficié de la demande d’armes en Égypte (26% de ses exportations), au Qatar (14%) et en Inde (14%)», note l’institut, cité par l’AFP.
Les livraisons d’avions de combat Rafale à destination de ces trois pays ont représenté près d’un quart des exportations d’armes totales de l’Hexagone.
Le marché reste dominé par les États-Unis qui s’arrogent 36% de parts de marché.
Parallèlement, le volume des exportations d’armes russes, selon les données du SIPRI, a diminué de 18% au cours de cette période.
D’après le nouveau rapport, la Corée du Sud est entrée dans la liste des dix plus grands exportateurs d’armes, pour la première fois, ses ventes ont augmenté de 143% par rapport aux années 2010-2014. Les exportations d’armes en provenance d’Israël ont augmenté de 77% et ont atteint un niveau record.
Dans les années 2015-2019, les livraisons d’armes vers le Moyen-Orient ont augmenté de 61%, la région représente ainsi 35% de toutes les exportations mondiales d’armes. Le plus grand importateur de la région et du monde est l’Arabie saoudite. Ses importations d’armes sont en hausse de 130% par rapport à la période précédente et représentent 12% des importations mondiales d’armes en 2015-2019. En outre, l’Inde, l’Égypte, l’Australie et la Chine figurent parmi les cinq premiers importateurs.
Le rapport indique aussi que les importations turques d’armes ont diminué de manière significative, elles sont de 48 % inférieures à celles des cinq années précédentes. Cette baisse des importations peut s’expliquer par des retards dans les livraisons de certaines armes majeures, l’annulation d’un accord important avec les États-Unis pour des avions de combat, ainsi que le développement des capacités de l’industrie de l’armement turque.