Emmanuel Macron a inauguré lundi sur les Champs Elysées le cinquième Café Joyeux, qui emploie des personnes atteintes d’un handicap mental, en défendant de nouveau sa notion de « cordée » entre les Français qui avait fait polémique.
Pour cette première sortie consacrée à un autre sujet que le coronavirus depuis une semaine, le chef de l’Etat s’est gardé de serrer des mains dans ce café solidaire qui emploie 19 commis de cuisine et serveurs trisomiques, porteurs d’autisme ou d’autres troubles cognitifs.
« Quelqu’un encordé, si bon alpiniste qu’il soit, n’a jamais atteint un sommet s’il laissait dévaler les autres ou s’il les laissait en bas de la pente. Ca n’existe pas. On est tous attachés les uns aux autres », a-t-il ajouté. « Si on laisse les écarts se creuser, si on laisse une partie de la société au bord du chemin, ça ne marche pas », a-t-il également souligné.
« On est très fiers que le président ait accepté de venir malgré le virus », a déclaré Yann Bucaille Lanrezac qui a fondé le Café Joyeux fin 2017 à Rennes avec son épouse Lydwine.
Cette chaîne vise à sensibiliser, changer le regard porté sur le handicap et favoriser l’insertion de personnes en situation de handicap dans le travail ordinaire.
Sur les Champs-Elysées, le café éphémère restera ouvert au moins six mois, les locaux ayant été pour cette période mis à disposition gratuitement sous forme de prêt par l’assureur Groupama.
En mars 2018, Brigitte Macron et Sophie Cluzel avaient ensemble inauguré un précédent Café Joyeux dans le quartier de l’Opéra.
D’autres cafés Joyeux devraient voir le jour dans toute la France, les demandes s’accumulant sur le bureau de Yann Bucaille Lanrezac. Il souhaite ouvrir dans les 24 prochains mois sept nouveaux cafés à Lyon, Lille, Tours, Versailles, Marseille, Angers et Montpellier.
S’exprimant avant Emmanuel Macron, Sophie Cluzel a souligné que le taux de chômage des personnes handicapées baissait « pour la première fois », à 16 %, soit encore le double de la moyenne.