Deux meurtres restés impunis en raison d’un manque de place au tribunal

Deux hommes soupçonnés de meurtres ont été libérés dans l’Hérault en raison d’absence de dates disponibles pour leur procès, indique Midi Libre. Cette saturation est expliquée par le grand nombre d’affaires criminelles à traiter.

À défaut de dates disponibles pour les audiences destinées à juger deux hommes accusés de meurtres dans l’Hérault, ceux-ci ont été remis en liberté, indique Midi Libre.

Placés en détention provisoire en 2016, ils devaient être jugés par la cour d’assises du département, déjà encombrée par d’autres procès jusqu’au début de l’année 2021.C’est pourquoi elle a refusé de prolonger la détention provisoire de ces individus, estimant le délai de leur incarcération temporaire irraisonnable.

Les faits imputés aux accusés restent graves, l’un d’eux pouvant écoper de la perpétuité.

Âgé de 26 ans, Alexandre P. est ainsi soupçonné d’avoir abattu l’ancien concubin de son amie d’un coup de fusil dans la commune de Marseillan.Le deuxième accusé, âgé de 49 ans, Ahmed B., était incarcéré pour avoir assassiné un homme par arme à feu sur un parking de Montpellier. Il s’agissait d’un acte de vengeance résultant d’un différend de longue date entre deux familles habitant Lodève.

Les juridictions de l’Hérault sont saturées depuis plusieurs années, rapporte le quotidien, en soulignant que les cours d’assises de la cour d’appel de Montpellier ont des difficultés à gérer l’afflux de procès criminels.

Cités par le quotidien, des avocats dénoncent l’organisation de ces procès, suggérant de réduire la durée de certaines affaires non sérieuses dont la durée peut atteindre les quatre ou cinq jours.