Sur le fond de la crise du coronavirus chinois, la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP) n’est plus une priorité « dans l’immédiat », annonce le gouvernement français.
Cette déclaration est faite mercredi 11 mars, la veille de la date de clôture donnée aux opposants à la privatisation d’ADP pour recueillir les 4,7 millions de signatures exigées pour déclencher un référendum. Le dernier pointage du Conseil constitutionnel du 4 mars faisait état d’un peu plus de 1,1 million de soutiens.
« La question de la privatisation d’ADP ne saurait se poser dans l’immédiat compte-tenu des conditions » actuelle du marché, a expliqué mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye. Sollicitée par l’AFP, la direction du groupe ADP n’a pas souhaité faire de commentaire.
Pour le gouvernement, la voie était pourtant juridiquement libre pour procéder à la cession de tout ou partie des actifs qu’il détient dans ADP, soit 50,63 % des parts. Vinci, déjà actionnaire à hauteur de 8 %, est sur les rangs pour accroître ses parts dans l’un des principaux acteurs mondiaux, qui a dégagé un bénéfice net de 588 millions d’euros en 2019. Le Conseil constitutionnel a déjà validé en mai le principe de la privatisation d’ADP prévu dans le cadre de la loi Pacte.