Le représentant permanent de l’Iran auprès des organisations internationales basées à Vienne, Kazem Gharibabadi, a appelé les autres parties à l’accord sur le nucléaire et la communauté internationale à prendre des mesures pratiques pour remettre cet accord sur la bonne voie, compte tenu de l’embargo injuste des États-Unis et des pertes économiques que l’Iran a subies en conséquence.
Lors de la réunion saisonnière du Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique, mercredi, sur le nouveau rapport du Directeur général de l’Agence, Kazem Gharibabadi a présenté les positions de la République islamique d’Iran à cet égard.
Alors qu’il a souligné la nécessité de maintenir l’accord nucléaire, l’ambassadeur iranien a souligné que la principale raison de la situation actuelle est due au retrait unilatéral des Etats-Unis de l’accord et à leur menace pour d’autres pays de punir les entreprises et les banques qui demandent une coopération avec l’Iran.
Il a ajouté: Néanmoins, la responsabilité des pays restants dans l’accord sur le nucléaire ne peut être ignorée; ces pays devraient avoir tiré des leçons et tirer les leçons des expériences antérieures pour compenser les dommages et fournir les bases appropriées pour poursuivre cet accord.
Il a également évoqué les mesures prises par l’Iran pour réduire la mise en œuvre de certains des engagements, soulignant qu’ils entraient également dans le cadre d’une compensation partielle; et il a déclaré: La République islamique d’Iran est pleinement prête à revenir de toutes les mesures compensatoires qu’elle avait prises en vertu des articles 26 et 36 de l’accord sur le nucléaire, mais cela dépend de la mobilisation de toutes les énergies des parties restantes afin de s’acquitter également de leurs obligations.
Sur les allégations des parties européennes, qui ont décrit les mesures iraniennes comme «ayant sapé les avantages de la non-prolifération nucléaire inclus dans l’accord», cela n’est pas logique et ne s’applique pas à la réalité, a-t-il dit, ajoutant que le but de ces mesures compensatoires est de rétablir l’équilibre dans l’accord nucléaire.
Gharibabadi a souligné que les armes de destruction massive n’ont pas leur place dans la théorie défensive et sécuritaire de l’Iran, et ne sont pas en harmonie avec nos enseignements religieux.
Il a réaffirmé que «l’Iran est victime de l’utilisation d’armes chimiques obtenues par le régime de Saddam, de pays prétendant défendre les droits de l’homme, qui ont entraîné la mort de 13 000 personnes du peuple iranien et le handicap de plus de 100 000 autres».
Le diplomate iranien a décrit dans ce contexte le terme «évasion nucléaire » et son lien artificiel avec «les intérêts de non-prolifération», qu’il s’agit d’une bénédiction politique qui n’a aucune crédibilité auprès de l’AIEA et des documents approuvés par elle.