Le porte-avions Charles de Gaulle est arrivé vendredi à Brest, le port qui l’a vu naître, dans le cadre d’une mission dans l’Atlantique et la mer du Nord, une zone où le groupe aéronaval n’avait pas été déployé depuis dix ans, rapporte l’AFP.
L’imposant bâtiment est arrivé vers 19H00 à Brest, où plusieurs centaines de personnes l’attendaient, depuis la digue du Château notamment, sous un léger crachin.
Le Charles de Gaulle a été construit à Brest entre 1987 et 1994 lorsqu’il a été mis à l’eau avant d’entamer ses premiers essais en mer en janvier 1999.
Avec son escorte il doit participer, au nord de l’Écosse, à l’exercice interallié de l’Otan Joint Warrior.
Ce déploiement marque « le retour du GAN (Groupe aéronaval, ndlr) en océan Atlantique et en mer du Nord, dix ans après son dernier déploiement dans la zone », indique la Marine à propos de la « mission Foch ».
Celle-ci a débuté en janvier en Méditerranée orientale et va se poursuivre en Atlantique et mer du Nord jusqu’en avril. Elle vise, selon la Marine, à « approfondir la connaissance des zones traversées et contribuer à la stabilisation de l’espace euro-méditerranéen et euro-atlantique ».
L’Atlantique nord est le terrain de manoeuvre des sous-marins russes, avec un surcroît d’activité constaté ces dernières années par les marines occidentales.
La mission Foch, à laquelle participent des moyens alliés européens, dont des frégates allemande, belge, espagnole et portugaise, « marque l’engagement de la France au profit de la sécurité de l’Europe et de la stabilité de ses approches, en déployant dans ces eaux stratégiques une force navale importante », poursuit la Marine.
Le porte-avions nucléaire de 261 mètres de long restera à Brest jusqu’à son départ lundi matin, selon la préfecture maritime de l’Atlantique.
En raison du renforcement des mesures dans le cadre de lutte contre le coronavirus, l’accès au bâtiment lors de son escale dans la cité du Ponant a été interdit à tous les visiteurs, a fait savoir la préfecture maritime.