Le chef de la diplomatie iranienne a exigé jeudi que les États-Unis mettent immédiatement fin à ce qu’il a qualifié de « campagne de terrorisme économique », et lèvent les sanctions qui frappent Téhéran.
Dans une lettre au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, Mohammad Javad Zarif a affirmé que les sanctions américaines rendaient de plus en plus difficile l’exportation de pétrole, et pratiquement impossible l’importation de médicaments et de matériel médical nécessaire pour identifier et traiter les patients atteints de coronavirus.
Selon Zarif, les sanctions bloquent par ailleurs des milliers d’Iraniens à l’étranger et perturbent gravement les liaisons aériennes avec l’Europe.
Zarif a ainsi appelé « l’ONU et ses États membres à se joindre au peuple iranien pour exiger que le gouvernement des États-Unis abandonne son approche malveillante et stérile contre l’Iran », soulignant que les sanctions ont été prises « en violation de la résolution du Conseil de sécurité qui a approuvé l’accord sur le nucléaire de 2015 ».
L’épidémie de pneumonie virale, qui a fait officiellement 429 morts en Iran touche désormais plus de 10.000 personnes dans le pays, selon le dernier bilan du ministère de la Santé.
Plusieurs députés, responsables gouvernementaux, ou anciens officiels ont été touchés par la maladie. Certains en sont morts.
Les États-Unis ont réimposé des sanctions contre l’Iran en 2018 en raison de son programme de missiles balistiques, de son soutien à des milices terroristes au Moyen-Orient, et des garanties jugées insuffisantes concernant l’accord de 2015 sur le programme nucléaire de Téhéran.