L’analyse des eaux usées de 68 villes dans 23 pays européens a révélé que la consommation de drogues par leurs habitants avait tendance à augmenter, selon l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.
L’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies a publié sur son site les résultats de l’étude des eaux usées de 68 villes européennes menée pour évaluer leur teneur en drogues et, par conséquent, la consommation de stupéfiants par leurs habitants.
Les échantillons prélevés quotidiennement pendant une semaine en mars 2019 à la recherche de traces de quatre drogues (amphétamine, cocaïne, MDMA ou ecstasy et méthamphétamine) a permis de conclure que leur consommation avait augmenté.
Les spécialistes signalent que la MDMA n’est plus une drogue consommée uniquement dans les clubs et pendant les soirées dansantes. Désormais elle est largement répandue dans les lieux traditionnels de la vie nocturne, surtout dans les villes de Belgique, d’Allemagne et des Pays-Bas.
La consommation de cocaïne a augmenté dans les villes du sud européen, notamment en Espagne, mais aussi en Belgique, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni.A contrario, la cocaïne est faiblement demandée dans la plupart des villes d’Europe orientale.
La méthamphétamine traditionnellement concentrée en Tchéquie et en Slovaquie est désormais présente à Chypre, dans l’est de l’Allemagne, en Espagne et dans plusieurs pays d’Europe du Nord.
Les spécialistes ont constaté une augmentation des résidus de cocaïne et de MDMA dans les eaux usées pendant le week-end (du vendredi au lundi) faisant état d’une utilisation principalement récréative de ces substances, maintenant observée dans divers milieux sociaux.
La situation est similaire pour les amphétamines, tandis que la méthamphétamine est utilisée pendant toute la semaine.