Après que la France est entrée mardi 17 mars au premier jour de son confinement total pour freiner la pandémie de Covid-19, le gouvernement envisage le recours aux militaires de Sentinelle pour assurer l’ordre, rapporte Le Parisien. Selon ce plan, le déploiement des soldats pourrait suivre trois scénarios différents.
Le gouvernement étudie la possibilité de faire appel aux 7.000 militaires de l’opération Sentinelle après l’instauration du confinement total pour ralentir la pandémie de coronavirus, a rapporté le 17 mars Le Parisien.
L’objectif serait ainsi de soulager les 100.000 policiers et gendarmes mobilisés qui pourraient être affectés à d’autres missions comme le contrôle des déplacements des Français. Ainsi, les militaires assureraient les missions de surveillance et de protection des sites sensibles et bâtiments officiels.
Selon le quotidien, cette possibilité a été évoquée par le directeur du cabinet de Christophe Castaner, Stéphane Bouillon, dans un courrier adressé à tous les préfets.
«Un engagement d’unités de forces mobiles pourra être envisagé pour compléter les dispositifs locaux de police et gendarmerie […]. La substitution des FSI (forces de sécurité intérieure) par les armées sera recherchée dans un premier temps», avait indiqué Stéphane Bouillon.
Le gouvernement étudierait également une autre option qui consiste à déployer les forces de l’opération Sentinelle à des points de contrôle fixes pour garantir l’étanchéité du confinement. Cependant cela suscite de vives oppositions en raison de l’armement lourd des militaires, indique le quotidien.La dernière option serait d’instaurer des patrouilles mixtes avec les policiers et les gendarmes, car les soldats ne sont pas en mesure de procéder à des verbalisations de Français qui ne respecteraient pas les règles du confinement.
Contacté par Le Parisien, le ministère de l’Intérieur a confirmé que la piste d’une sollicitation de l’opération Sentinelle était à l’étude.
La France recense 7.730 cas d’infection par le coronavirus, soit 1.097 de plus que lundi 16 mars, a annoncé le 17 mars le directeur général de la Santé, Jérôme Salomon lors d’une conférence de presse.Selon lui, 175 personnes sont décédées en France des suites de la maladie depuis le début de l’épidémie. Parmi les personnes décédées, 7% étaient âgées de moins de 65 ans. En outre, près de 700 personnes se trouvent en réanimation dans un état grave.