Le mois de février a été marqué par une chute historique des ventes de smartphones dans le monde en raison de la propagation du coronavirus, relate l’AFP en se référant à des analystes.
Les ventes mondiales de smartphones se sont effondrées le mois dernier: il s’est vendu 38% de téléphones de moins qu’en février 2019 à cause de la crise du coronavirus, a signalé vendredi une firme d’analystes.
«C’est la plus grande chute dans l’histoire du marché des smartphones», a ainsi déclaré Strategy Analytics.
Le secteur souffre aussi bien des délais de production en Chine que de la demande affaiblie par la pandémie.
Dès la mi-février, Apple avait prévenu qu’il n’atteindrait pas ses objectifs de ventes ce trimestre à cause de l’épidémie. L’entreprise mentionnait alors des difficultés d’approvisionnement et la baisse de la demande chinoise.
Le foyer principal du Covid-19 s’est depuis déplacé en Europe, mais la Chine est loin du retour à la normale.
Le taïwanais Foxconn, principal fournisseur d’Apple, a indiqué au début du mois que ses usines chinoises ne fonctionnaient qu’à 50% de leur capacité de production habituelle.Apple a rouvert ses 42 boutiques en Chine, mais fermé tous ses magasins dans le reste du monde jusqu’au 27 mars.
Les mesures radicales de confinement des populations et leurs conséquences pour la consommation heurtent tout autant les fabricants chinois que Samsung, le leader mondial des smartphones. Le sud-coréen a dû suspendre plusieurs fois ses opérations dans son usine de Gumi, à 200 km au sud-est de Séoul, en raison de cas de coronavirus au sein de ses employés.
Strategy Analytics ne s’attend pas à un meilleur mois de mars, «malgré les signes de reprise en Chine».
«L’industrie des smartphones va devoir travailler plus dur que jamais pour faire repartir les ventes dans les semaines qui viennent, avec des promotions en ligne ou des offres combinées avec d’autres produits populaires comme les montres connectées», a estimé l’analyste Yiwen Wu.
«C’est une période que ce secteur va vouloir oublier», a renchéri son collègue Neil Mawston, directeur du cabinet.