Après neuf mois et demi de détention en Iran, le chercheur français Roland Marchal est rentré samedi après-midi à Paris, en échange selon Téhéran de la libération par la France d’un ingénieur iranien menacé d’extradition aux Etats-Unis.
« Roland est rentré », a annoncé samedi son comité de soutien dans un bref communiqué.
« Il est à l’hôpital militaire de Saint-Mandé », près de Paris, a confirmé un proche à l’AFP, sans plus de précisions.
Samedi matin, Paris avait annoncé la libération du chercheur.
Dans le même temps, le président français Emmanuel Macron a de nouveau « exhorté les autorités iraniennes » à « libérer immédiatement » Fariba Adelkhah, chercheuse franco-iranienne toujours emprisonnée en Iran.
Roland Marchal avait été arrêté en juin 2019, en même temps que sa compagne, Fariba Adelkhah, chercheuse comme lui au Centre de recherches internationales (CERI) de Sciences Po Paris. La France n’a cessé de réclamer leur libération depuis.
Vendredi, jour du Nouvel An persan, l’Iran a annoncé un échange de détenus entre Paris et Téhéran. La présidence française ne mentionne pas pour sa part d’échange de prisonniers.
La République islamique a indiqué que la France avait libéré l’ingénieur iranien Jalal Rohollahnejad, dont la justice française vient d’accepter l’extradition vers les Etats-Unis, sans préciser le nom du Français libéré dans l’échange.
Selon des images diffusées par la télévision d’Etat iranienne, M. Rohollahnejad est arrivé à Téhéran dans la nuit de vendredi à samedi où il a été accueilli par quelques personnes de sa famille.
« Dieu merci, ces jours sont enfin terminés », a déclaré M. Rohollahnejad dans un court entretien diffusé par la télévision d’Etat.
Visiblement ému, heureux et en bonne santé, M. Rohollahnejad a affirmé avoir été maltraité pendant sa détention et s’en est pris aux Français, qui, a-t-il dit, « jouent le rôle de chiens des Américains, secouant la queue pour eux. »
Les Etats-Unis réclamaient l’extradition de Jalal Rohollahnejad, l’accusant d’avoir tenté de faire entrer en Iran du matériel technologique en violation des sanctions américaines contre Téhéran.