L’Italie occupe toujours la première place en Europe de propagation du coronavirus

Le taux de létalité élevé parmi les Italiens infectés par le coronavirus ne tient pas seulement aux particularités démographiques du pays, mais aussi à la façon de tester la population, selon Corriere della Sera.

Le grand nombre de morts des suites du coronavirus en Italie pourrait être expliqué par l’insuffisance de tests sur les personnes suspectes, relate le journal Corriere della Sera.

«Le taux de létalité en Italie est plus élevé car, en plus d’avoir une population plus âgée, les cas moins graves ne sont pas testés (et par conséquent isolés)», a déclaré le directeur général adjoint de l’OMS Bruce Aylward cité par le quotidien.

Au fur et à mesure que l’épidémie a gagné en ampleur, l’Italie a modifié le système des tests.

Ainsi au début, des tests ont été faits sur toutes les personnes «suspectes» ayant eu des contacts avec des cas positifs ou sur les personnes qui venaient des zones «à risques». Quelque temps après, les tests ont été réservés aux personnes présentant des symptômes graves et plus susceptibles de mourir.
À l’heure actuelle les chiffres officiels ne reflètent pas l’envergure réelle de la contamination. Si les tests avaient été plus nombreux, le nombre de cas confirmés aurait été beaucoup plus important et le taux de létalité (le nombre de décès dus au Covid-19 divisé par le nombre total de cas confirmés d’infection) aurait diminué et aurait été proche des chiffres de la Chine continentale.

L’Italie occupe la première place en Europe en termes de propagation du coronavirus. Elle a récemment devancé la Chine en termes de décès. Selon les dernières données officielles, près de 60.000 cas confirmés ont été recensés dans ce pays où plus de 5.400 personnes sont décédées.