En pleine crise du coronavirus, Jean-Jacques Goldman est sorti de sa retraite pour dédier une chanson au personnel soignant. Dans le sillage d’autres stars.
Dans le concert des louanges, il ne manquait plus que lui : Jean-Jacques Goldman, 68 ans, a rompu le silence auquel il s’astreint pour rendre hommage à sa façon au personnel soignant et à tous ceux mobilisés sur le front du coronavirus.
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Dans une vidéo filmée directement depuis son domicile londonien, où il vit désormais en famille, on voit le chanteur improviser une reprise de l’un de ses plus grands tubes, « Il changeait la vie », avec des paroles modifiées pour la circonstance. « C’est des pères et des mères/Docteurs, brancardiers/Aides-soignantes, infirmières/Agents de sécurité/Qui ont mille raisons/De rester confinés/Mais leurs propres raisons/de ne pas laisser tomber », chante d’abord l’artiste avant d’entamer son fameux crescendo : « Ils nous donnent du temps, du talent et du cœur/Oubliant la fatigue, la peur, les heures/Et loin des beaux discours, des grandes théories/À leur tâche, chaque jour, sans même attendre un merci/Ils sauvent des vies », chante Goldman face caméra, tout en mimant des « merci », que l’on peut lire sur ses lèvres.
La vidéo a directement été reçue par certains membres des Enfoirés, comme Nolwenn Leroy, qui se sont empressés de la diffuser sur les réseaux sociaux. On ne peut pas dire que la prestation soit d’une grande qualité : on sent que Goldman a enregistré comme il a pu, sans technicien, devant son écran d’ordinateur, sur une bande-son moyenne, mais l’intention est là et l’artiste souhaitait à sa façon sortir de sa retraite pour saluer ces anonymes qui consacrent leur temps et leur talent à aider les autres.
Il n’est pas le seul chanteur ces derniers jours à donner de la voix pour remercier le personnel hospitalier mobilisé en pleine pandémie. Calogero a carrément composé une belle ballade « On fait comme si », directement inspirée du confinement, qu’il a dévoilée sur les réseaux sociaux devant son piano. « On fait comme si /Tout n’était qu’un jeu /On fait comme si /On fait comme on peut /Quand vient la nuit /En fermant les yeux /On fait comme si /Ce monde était encore heureux… » Disponible ce jeudi, tous les droits et toutes les recettes de la chanson seront intégralement reversés aux soignants, a promis l’artiste.
Patrick Bruel de son côté a également salué plusieurs fois les anonymes qui montent au front tous les jours, « soignants, pompiers, forces de l’ordre, tous les héros », précise-t-il, à travers les concerts live qu’il organise régulièrement sur son compte Facebook depuis chez lui. Le chanteur leur a notamment dédié deux titres phares, « Stand Up », joué à la guitare, et « Héros », interprété au piano. « J’ai vu comment les infirmières s’étaient occupées de mes grands-parents vers la fin, a expliqué Bruel. J’ai vu l’abnégation, j’ai vu l’implication, j’ai vu le supplément d’âme… »
Dernière artiste, et pas des moindres, à apporter son soutien, Mylène Farmer qui a envoyé un dessin à son agence #NP, un croquis représentant une infirmière qui piétine le virus, sur une reprise de « Maman à tort ». On peut notamment y lire : « 1/Virus a tort 2/C’est beau l’amour 3/L’infirmière pleure 4/Je l’aime. » Moins bruyant mais tout aussi percutant.