La police parisienne a évacué mardi matin plusieurs centaines de migrants d’un campement insalubre de la banlieue de la ville dont l’hygiène et la promiscuité faisaient polémique en plein confinement dû au coronavirus, rapportent les journalistes de l’AFP.
Cette opération avait été annoncée il y a quelques jours par le préfet de la région Ile-de-France Michel Cadot, dans le cadre de la lutte contre la propagation du virus. Après avoir été évacués du bidonville d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) à l’aube, les exilés ont commencé à monter dans des bus à 7H15 pour être emmenés vers plusieurs gymnases et hôtels à Paris et en Seine-Saint-Denis, dans le cadre d’une opération menée par la préfecture de Seine-Saint-Denis. Entre 300 et 600 personnes avaient été comptées sur ce campement par l’opérateur de l’État, France terre d’asile, mais il pourrait y en avoir « plus » mises à l’abri mardi matin, a souligné auprès de l’AFP Anne-Claire Mialot, préfète déléguée à l’égalité des chances, pendant l’opération.
A leur arrivée dans les gymnases et hôtels, les migrants seront examinés médicalement par l’ONG Médecins sans frontières (MSF), pour déceler d’éventuels symptômes du coronavirus. L’ONG Médecins du Monde avait la semaine dernière dénoncé la situation sanitaire « innommable » dans le bidonville évacué ce mardi. (Belga)