Boko Haram a tué lundi 23 mars une centaine de soldats tchadiens dans une attaque à Boma, dans la province du Lac, affaiblissant l’armée tchadienne dans cette région frontalière où le groupe jihadiste multiplie les attaques ces derniers mois.
Le président Idriss Déby Itno s’est rendu en personne sur les lieux de l’attaque mardi pour « s’incliner sur le corps » des 92 soldats morts, a-t-il déclaré à la télévision tchadienne, précisant que c’était « la première fois » qu’il perdait autant d’hommes. Il a décidé de rester dans la province du Lac, affirmant qu’il préparait une « réplique foudroyante ».
Certains officiers présents sur place, qui ont réclamé l’anonymat, évoquent un bilan encore plus lourd. Ils affirment que les jihadistes ont dérobé du matériel et ont aussi possiblement pris des militaires en otage lors de cette attaque qui a eu lieu lundi avant la levée du jour.
Les affrontements de Boma ont duré plus de 7 heures. Les renforts envoyés par l’armée tchadienne vers la presqu’île se sont embourbés et ont eux-mêmes été pris pour cible, ont affirmé plusieurs sources militaires à l’AFP.