Les Etats-Unis ont annoncé jeudi l’inculpation du président vénézuélien Nicolas Maduro, et de plusieurs de ses proches, pour « narco-terrorisme », augmentant encore la pression sur le dirigeant socialiste dont ils souhaitent l’éviction.
« Le gouvernement de Donald Trump, dans une action outrageusement extrême, vulgaire et misérable, a lancé une série de fausses accusations fallacieuses. Je le dis comme ça: tu es misérable, Donald Trump! Il ne se comporte pas seulement comme un cow-boy, raciste et suprémaciste, il gère les relations internationales comme un extorsionniste », a réagi le dirigeant vénézuélien à la télévision nationale.
Washington offre une prime pouvant atteindre 15 millions de dollars pour toute information qui permettrait de l’arrêter.
« Nous voulons qu’il soit capturé afin qu’il réponde de ses actes devant un tribunal américain », a déclaré le ministre de la Justice Bill Barr lors d’une conférence de presse organisée en vidéoconférence en raison du nouveau coronavirus.
Interrogé sur l’opportunité d’une telle annonce en pleine crise sanitaire, le ministre a jugé que c’était « le meilleur moyen de soutenir le peuple vénézuélien » qui, comme un tiers de l’humanité, est appelé à rester confiné chez lui après la confirmation d’une centaine de cas de Covid-19.
« En ce moment, nous devons faire tout ce que nous pouvons pour débarrasser le pays de cette clique corrompue », a asséné Bill Barr.
Il a toutefois refusé de préciser si les Etats-Unis envisageaient une intervention au Venezuela pour l’interpeller ou d’émettre une demande d’extradition contre le président et ses co-accusés.
« Il y a plusieurs options, mais mon espoir est que le peuple vénézuélien soit bientôt dans une position qui lui permettra de nous les remettre », a-t-il dit.