Les journalistes américains récemment expulsés par la Chine sont les bienvenus à Taïwan, a déclaré samedi le ministre des Affaires étrangères Joseph Wu, alors que l’île se présente comme un havre régional pour la liberté d’expression.
Pékin a ordonné l’expulsion de 13 journalistes du New York Times, du Washington Post et du Wall Street Journal au début du mois de mars, dans un contexte de tensions croissantes avec les Etats-Unis.
L’ordre de Pékin stipulait que les journalistes expulsés ne seraient pas autorisés à travailler à Hong Kong, alors que ce territoire semi-autonome est censé prendre ses propres décisions en matière d’immigration.
« J’aimerais vous souhaiter la bienvenue à Taïwan – un pays qui est un phare de liberté et de démocratie », a écrit M. Wu.
« Vous trouverez ici des gens qui vous accueilleront à bras ouverts et avec beaucoup de sourires sincères », a-t-il ajouté.
Auparavant régime autocratique brutal, l’île est devenue l’une des sociétés les plus libres d’Asie au cours des trois dernières décennies. Elle apparaît régulièrement en tête des classements sur la liberté des médias dans la région.
Taïwan et Pékin vivent un destin séparé depuis que les communistes ont proclamé il y a 70 ans la République populaire de Chine alors que les nationalistes de Tchang Kaï-chek s’étaient repliés sur l’île.
Les relations entre les deux rives du détroit se sont à nouveau crispées depuis l’arrivée au pouvoir à Taïwan en 2016 de Tsai Ing-wen, qui refuse d’accepter le principe d’une « seule Chine » avancé par Pékin.
La Chine communiste revendique Taïwan comme faisant partie de son territoire et a juré de s’emparer de l’île autonome, par la force si nécessaire.