« Y’en a marre de ce genre de mec » : Daniel Cohn-Bendit donne son avis sur le médecin Didier Raoult (Vidéo)

Chroniqueur sur LCI, Daniel Cohn-Bendit s’est emporté lorsque le nom de Didier Raoult a été évoqué. Il était visiblement agacé par le fait que le professeur, qui prône l’utilisation de la chloroquine dans le traitement contre le Covid-19, soit abondamment cité dans les médias.

L’ancien député européen franco-allemand Daniel Cohn-Bendit a perdu son sang-froid à l’antenne de LCI dimanche 29 mars. S’exprimant à distance car confiné chez lui, celui qui est désormais chroniqueur régulier auprès de la chaîne d’information a ouvertement critiqué le professeur Didier Raoult pour ses prises de position concernant le traitement du coronavirus.

«Qu’il ferme sa gueule et qu’il soit médecin!», a lancé l’homme politique, «qu’il arrête partout de dire ‘je suis un génie’». «Il y en a marre des gens comme lui», a-t-il conclu, soutenu par les deux autres intervenants.

M. Cohn-Bendit a également affirmé que le professeur avait minimisé fin février l’importance du coronavirus à la télévision: «Ce n’est qu’une grippe, ce n’est rien».

Didier Raoult tenait déjà des propos similaires au mois de janvier, sur la chaîne YouTube de l’IHU Méditerranée-Infection. «Il se passe un truc où il y a trois Chinois qui meurent et ça fait une alerte mondiale, l’OMS s’en mêle, ça passe à la radio, à la télévision», avait-il indiqué, justifiant qu’il «ne se sentait pas concerné» par ce qui n’était à l’époque qu’une épidémie.

Le 16 mars, le Pr. Raoult a annoncé avoir obtenu un pourcentage de guérison de 75% en utilisant de la chloroquine sur 24 patients de son hôpital à Marseille. Il vante depuis plusieurs semaines les mérites de ce traitement en se basant sur des études chinoises. Cependant, ses résultats ont peiné à convaincre la communauté scientifique, laquelle a notamment évoqué de nombreux effets secondaires.

Ayant quitté le conseil scientifique d’Emmanuel Macron, Didier Raoult a ensuite publié une seconde étude, cette fois basée sur 80 patients, mais là encore sa méthodologie a été critiquée. Ce n’est que le 26 février que le gouvernement français a autorisé l’utilisation de la chloroquine.

Les États-Unis et la Russie ont également décidé de l’utiliser pour traiter leurs patients hospitalisés. La Grèce s’est lancée dans la production de cet antipaludique, tandis que le Maroc a va y recourir pour «les cas confirmés».