Comme l’a annoncé au Figaro François Bayrou, Emmanuel Macron comptait annuler le scrutin mais a renoncé à cette idée parce que «les oppositions ont poussé de hauts cris en criant au déni de démocratie».
Dans un entretien accordé au Figaro, le président du Mouvement démocrate (MoDem) et maire de Pau François Bayrou est revenu sur le maintien du premier tour des élections municipales en France lequel, d’après plusieurs personnalités politiques, aurait dû être reporté.
«En voyant la situation bouleversante de l’Italie, je voyais monter la marée de l’épidémie. Dès lors qu’on devait fermer les écoles, puis les bars et les restaurants, il était évident pour moi que la conclusion logique et immédiate ne pouvait être que le report des élections. C’était précisément l’avis du Président de la République», a-t-il déclaré.M.Bayrou a également expliqué pourquoi Emmanuel Macron avait finalement renoncé à cette idée en dépit de la propagation rapide de la pandémie de coronavirus à travers la France.
«Mais les oppositions ont poussé de hauts cris en criant au déni de démocratie. Le consensus nécessaire est devenu impossible et la décision n’a pas été prise», a-t-il précisé.
Contrairement au premier tour, le deuxième a été finalement reporté. Il devrait se dérouler au plus tard en juin, une mesure largement saluée par la classe politique.
De nombreux candidats et militants Les Républicains de Marseille ont porté plainte contre Édouard Philippe et Christophe Castaner à cause de la décision de maintenir les élections, a écrit le JDD le 28 mars. La majorité des plaignants ont contracté le coronavirus. Le but de la plainte est «l’ouverture d’une enquête aux fins de déterminer si le gouvernement a été défaillant ou pas» et de «déterminer si le fait d’avoir maintenu cette élection peut être qualifié de faute pénale».