Les jeunes d’Amazonie mobilisés pour protéger leur forêt

Maria, Kélita et Fabio veulent devenir enseignants ou suivre les pas de Greta Thunberg, et leur priorité absolue est de préserver la forêt amazonienne où ils ont grandi.

 

Malgré l’appel de la ville, ces trois jeunes Brésiliens ont décidé de rester vivre dans leurs petits villages au bord d’affluents de l’Amazone, en harmonie avec la nature, dans une région de plus en plus menacée par les incendies volontaires et la déforestation.

Portraits croisés de représentants de la nouvelle génération d’habitants de la plus grande forêt tropicale du monde rencontrés par l’AFP dans l’Etat d’Amazonas.

Maria Cunha, 26 ans, habite à Sao Raimundo, village de la Réserve de Développement durable d’Uacari, une immense zone de plus de 630.000 hectares, regroupant 30 communautés vivant de la pêche et de la cueillette.

Elle mène en tant que bénévole des actions de protection de l’environnement, organisant notamment la collecte des déchets.

Maria s’est déjà rendue à Sao Paulo, la plus grande mégalopole d’Amérique Latine, mais n’a aucune envie de quitter la forêt amazonienne pour s’installer dans la jungle de béton.

Pour cette Brésilienne, la meilleure façon de préserver l’Amazonie est d’être à l’écoute des communautés qui vivent en harmonie avec la nature depuis des générations.

« Nous sommes les gardiens de la forêt. Nous dépendons d’elle pour notre subsistance. Si on ne s’occupe pas de la forêt, de quoi va-t-on vivre? », s’interroge-t-elle.

La jeune femme ressent déjà les effets du changement climatique, avec des températures plus élevées et le niveau de l’eau du fleuve au plus bas.

« Si le niveau de l’eau ne monte pas, les poissons ne viennent plus et nous avons plus de mal à nous nourrir parce que la pêche est notre principal moyen de subsistance », déplore-t-elle.

Il n’est pas rare que des animaux de la forêt fassent irruption dans son jardin en quête de nourriture. « Ils ont du mal à trouver des aliments dans la forêt à cause des incendies et de la déforestation », explique Maria, qui a la conviction que les jeunes doivent se mobiliser pour protéger l’environnement.

« Je rêve d’être comme Greta, une jeune fille qui lutte pour ses droits », conclut-elle, au sujet de la jeune égérie suédoise du combat contre le réchauffement climatique.