Dans une tribune adressée à Emmanuel Macron et publiée par Le Figaro, 50 maires et des candidats ont plaidé en faveur d’un nouveau scrutin dans toutes les communes, arguant que les millions de Français qui s’étaient abstenus à cause de la pandémie du coronavirus «se sont fait voler l’élection de leur maire».
Évoquant l’abstention record et «contrainte» enregistrée pendant le premier tour des municipales, des maires et des candidats se sont adressés au Président pour lui demander l’organisation d’un nouveau vote partout en France. Signée par une cinquantaine de personnalités politiques, la tribune a été relayée par Le Figaro.
Le vote s’était en effet déroulé dans une situation épidémique, en dépit des appels au confinement des autorités sanitaires et politiques, ont-ils souligné. C’est la raison pour laquelle il y a eu peu d’affluence dans les bureaux de vote pendant le «scrutin préféré des Français», «le premier exercice de la démocratie».
Certaines personnes ont été forcées de rester chez elles et de faire preuve de civisme:
«C’était l’abstention d’une grand-mère à qui son petit-fils avait fait jurer la veille au soir de ne pas se déplacer, l’abstention du jeune père qui ne voulait pas faire prendre le moindre risque à sa femme enceinte, l’abstention de centaines de milliers de résidents d’Ehpad déjà confinés», expliquent les signataires.
Selon eux, c’est un «vol»: «Ces millions de Français qui n’ont pas pu aller voter alors qu’ils le souhaitaient, dont certains même ont dû s’abstenir pour la première fois de leur vie, ces millions de Français se sont fait voler l’élection de leur maire».
Commentant les candidats élus, les élus s’interrogent sur leur légitimité réelle en tenant compte de l’ignorance des votes de la majorité. Compte tenu de ces arguments, ils appellent Emmanuel Macron à annuler les résultats du premier tour et à le réorganiser sur l’ensemble du territoire français.Le chef de l’État avait envisagé de reporter le second tour des municipales, initialement prévu pour le 21 juin, au mois d’octobre. L’exécutif étudie également la possibilité d’annuler et de réorganiser les deux tours du scrutin dans les communes dans lesquelles aucune liste ne l’a emporté à l’issue du premier tour.