Les Américains s’apprêtent à vivre l’une des « semaines les plus tristes de leur vie », ont mis en garde dimanche les autorités des Etats-Unis, où le nouveau coronavirus continue de semer la mort, particulièrement dans l’Etat de New York.
« La semaine prochaine sera un moment comme Pearl Harbor, comme le 11 septembre, sauf que ce ne sera pas localisé, ce sera dans tout le pays », a prévenu l’administrateur fédéral des services de santé publique, Jerome Adams sur la chaîne NBC.
« Ça va être une mauvaise semaine » avec une « escalade » des bilans macabres, a renchéri l’épidémiologiste Anthony Fauci, qui conseille la Maison Blanche dans la réponse à la crise. « Nous avons du mal à contrôler » la pandémie, a-t-il reconnu.
Malgré de strictes mesures de confinement, les Etats-Unis, qui abritent plus de 337.000 cas de Covid-19 et actualisent leur bilan dans une même journée, ont encore déploré plus de 1.200 morts au cours des dernières 24 heures, l’une des plus fortes hausses quotidiennes, et s’approchent désormais de la barre des 10.000 décès.
« Nous commençons à voir des lueurs » d’espoir, a toutefois estimé dans la soirée le vice-président Mike Pence qui a mentionné lors d’un point-presse à la Maison Blanche une apparente stabilisation des nouvelles infections.
Pour le président Donald Trump, cela n’est pas antinomique. « Nous savons tous que nous devons atteindre un certain seuil, qui va être horrible en terme de morts, pour que les choses commencent à changer », a-t-il dit.
Il y a en général un décalage de « deux à deux semaines et demie » entre le ralentissement du nombre de nouveaux cas et celui des décès, a ajouté le Dr Fauci, en appelant à ne pas relâcher la vigilance.