Une hypothèse diffusée via les réseaux sociaux prétend que les antennes 5G contribueraient à la propagation du Covid-19. Bien que n’ayant aucun fondement scientifique, cette théorie pousse certains Britanniques à brûler ces antennes voire à agresser des employés de sociétés de télécommunications.
Une théorie du complot «qui mélange élégamment notre peur de la maladie avec notre peur de la Chine et notre peur des nouvelles technologies que personne ne comprend vraiment» est à l’origine de plusieurs incendies volontaires d’antennes 5G au Royaume-Uni, note un journaliste du Guardian.
Cela devient un «nouveau sport national», selon l’auteur de la tribune. Il y a eu au moins trois incendies de ce type au cours de la semaine dernière, à Birmingham, à Liverpool et à Melling, rapporte la BBC.La théorie qui pousse quelques Britanniques à ces actes de vandalisme prétend qu’il y aurait un lien entre la 5G et le Covid-19. Cette technologie aurait ainsi un impact sur le système immunitaire, favorisant les infections au coronavirus. Les hypothèses vont même plus loin: le virus «utiliserait» les fréquences de la 5G pour se propager et choisir ses victimes.
Le Chancelier du duché de Lancastre, Michael Gove, a déclaré que c’était «un non-sens dangereux». Le Département du numérique, de la culture, des médias et des sports a déclaré sur Twitter qu’il n’y avait «absolument aucune preuve crédible» d’un tel lien.Qui plus est, non seulement les antennes 5G sont vandalisées mais aussi celles 2G, 3G et 4G, ajoute la BBC. La société Mobile UK a déclaré que certains de ses employés clés avaient été agressés et avaient reçu des menaces de la part de personnes essayant d’endommager des infrastructures 5G. Des salariés d’une filiale de British Telecom (BT) ont pour leur part publié plusieurs appels au calme sur les réseaux sociaux, après que des employés ont été menacés dans la rue à plusieurs reprises, selon le Guardian.