Le représentant permanent de la Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhaïl Oulianov, a mis en garde les États-Unis contre les conséquences de la poursuite de la politique de sanction visant l’Iran.
Réagissant à l’obstination anti-iranienne des Etats-Unis, qui insistent sur sa politique de sanction visant l’Iran en pleine période de crise sanitaire provoquée par la pandémie du coronavirus, le représentant permanant de Russie auprès des organisations internationales à Vienne, Mikhail Olyanov a écrit sur sa page Twitter mardi : « Les États-Unis ne sont pas prêts à penser à assouplir les sanctions contre l’Iran ».
« D’accord ! Nous mettons de côtés, tout simplement, les considérations humaines. De toute façon, cette politique américaine n’est pas réaliste, étant donné que le coronavirus peut se propager aux pays voisins et toucher 70 000 soldats américains et un grand nombre de citoyens américains dans la région », a prévenu le diplomate.
Dans un autre tweet, Mikhail Olyanov qui représente également la Russie auprès de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et dont le pays est signataire de l’accord international sur le nucléaire iranien de 2015 (PGAC), a souligné la nécessité de développer le canal financier irano-européen de l’INSTEX ((l’Instrument de soutien aux transactions commerciales entre l’Europe et l’Iran) et d’impliquer davantage de pays dans le mécanisme.
« Je pense à pousser à l’élargissement de ce véhicule à d’autres pays en dehors de l’Union européenne parce que c’est dans l’intérêt de tous », a-t-il insisté.
L’autorité russe a noté que si cela se produit, la perspective du retour de l’Iran au plein respect de ses obligations liées à l’accord nucléaire de 2015, et réduites après le retrait unilatéral des Etats-Unis de Trump du Pacte multilatéral et l’échec des européens à honorer leurs engagements respectifs vis-à vis de l’Iran, deviendra « plus claire ».
Note : INSTEX, le nouvel instrument européen pour maintenir les transactions commerciales avec l’Iran au nom de l’accord nucléaire et contourner légalement les sanctions extraterritoriales américaines, est une société créée en janvier 2019 par la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni (dénommés conjointement sous le terme de groupe E3). Elle est destinée à favoriser les échanges commerciaux avec l’Iran, sans utiliser le dollar américain.