Alors que le pic de l’épidémie n’est pas encore atteint en France, Macron prépare déjà l’après-confinement. Selon les sources du Parisien, un grand discours est prévu en juillet, avec de grandes mesures qui devraient poser les bases du «monde d’après».
Lundi 13 avril, le Président de la République s’exprimera pour la quatrième fois depuis le début de la crise liée au coronavirus, annonçant la durée du prolongement du confinement et probablement des mesures liées au traçage numérique et au port du masque. Mais selon Le Parisien, qui cite des sources à l’Élysée et au gouvernement, il prépare également un discours de sortie de crise, avec l’ambition d’apporter des changements majeurs.
«Il prépare en catimini un très grand discours sur le monde d’après. Un discours fondateur qui acterait la fin du confinement, marquerait le début d’une nouvelle ère et s’accompagnerait de grandes annonces, potentiellement la suppression de certaines réformes», a confié un ministre au quotidien.
Une annulation pure et simple de la réforme des retraites est-elle en discussion?
La crise du Covid-19 semble avoir fait prendre conscience au pouvoir de l’importance de la souveraineté nationale, du service public et de l’État-providence. Sur ces points, de grandes annonces devraient être faites, notamment sur le pouvoir d’achat et la modernisation du système de santé, a précisé une source du Parisien, assorties d’une «reprise du combat sur les inégalités». «Le Président des riches, c’est le moment d’en sortir», a conclu cette même source.
Ce grand discours de sortie de crise serait prévu en juillet, avec une préférence pour la date symbolique du 14, jour de la fête nationale. À ce stade, Emmanuel Macron a constitué une équipe qui doit dessiner les grandes lignes du «monde d’après». Une «cellule anticipation» qui travaille en toute discrétion, rattachée au Premier ministre, a indiqué Le Parisien.
Enfin, le chef de l’État préparerait de grands changements au sein-même du gouvernement, avec une possible nomination de ministres issus d’autres partis politiques. Selon un proche de la majorité, «il a réactivé tous ses réseaux du temps de la campagne de 2017, au-delà de la macronie». Comme l’a rappelé une source à la majorité, «en 1945, les gaullistes ont bien gouverné avec les communistes». L’avenir dira si Macron, comme il l’avait annoncé le 12 mars, assumera «des décisions de rupture».