Les « Gilets jaunes » et les « sans dents » deviennent de vrais héros dans le contexte de la pandémie du coronavirus.
Les sociologues Jerome Furke et Chloé Moren en ont parlé dans une publication pour la revue française, Le Figaro.
Les caissiers et chauffeurs ordinaires, les livreurs et les ramasseurs d’ordures, les infirmières et autres médecins sont au premier plan au moment de la crise, soulignent les auteurs, notant le lien de ces « rouages invisibles et souvent méprisés du système » avec les participants au mouvement de contestation des « gilets jaunes » . Ce sont des travailleurs ordinaires, devenus des symboles lors des manifestations, comme le camionneur Eric Drouet, l’infirmière auxiliaire Ingrid Levavaser et le chauffeur-mécanicien Maxim Nicole.
Les sociologues soulignent qu’aujourd’hui, le nombre de travailleurs «en première ligne» est environ le double du nombre de participants aux manifestations, et une sorte de vengeance sociale est apparue dans cette révolution hiérarchique.
«Il reste à espérer que les entreprises tireront une leçon de l’état actuel des choses en matière de dialogue public sur la rémunération, à la fois symbolique et financière» , précise l’article.
Si cela ne se produit pas, avertissent les experts, alors le mouvement de protestation engloutira à nouveau le public au moment le plus inopportun pour le pays, et les gens présenteront des exigences sans communes mesures.