Des chercheurs s’interrogent sur le faible nombre de cas d’infection enregistrés en Californie. La thèse selon laquelle la région aurait déjà été touchée par une épidémie l’an dernier est étudiée. Des tests sont menés à l’Université de Stanford pour le vérifier.
Des scientifiques de l’Université de Stanford cherchent à comprendre pourquoi le coronavirus semble moins virulent en Californie que dans le reste du pays, rapporte ABC News ce vendredi 10 avril. La thèse d’une immunité de groupe est à l’étude.
Selon certains chercheurs, la Californie pourrait déjà avoir été touchée l’an dernier par une forme de coronavirus, identifiée alors comme une simple grippe. Cette exposition au virus, à leur insu, aurait permis aux Californiens de développer une immunité, précise ABC News.
« Quand vous regardez les autres États, on ne peut pas expliquer pourquoi la Californie a été plus chanceuse, alors même qu’elle aurait dû être la moins chanceuse. […] Il se passe quelque chose que nous n’avons pas encore tout à fait découvert», explique Victor Davis Hanson, chercheur de la Hoover Institution à l’Université de Stanford
Pour vérifier cette hypothèse, des tests sont actuellement effectués, visant à détecter la présence d’anticorps chez des sujets californiens, ce qui pourrait être le signe d’une précédente infection, rapporte ABC News.
3.200 volontaires participent à ces tests dans la région de San Francisco, sous le contrôle des chercheurs de Standford. Le département de la Santé publique du comté de Los Angeles a également lancé des tests sur les anticorps, concernant 1.000 adultes.L’État de New York, qui compte moitié moins d’habitants que la Californie, a connu 14 fois plus de décès, rappelle ABC News.
Selon les dernières données de l’Université Johns-Hopkins, le coronavirus a déjà fait plus de 18.000 victimes aux États-Unis.