Des milliers d’entreprises sont à l’arrêt partout en France. Impossible donc d’accueillir un stagiaire dans ces conditions, même pour les entreprises qui ont mis en place le télétravail. Ainsi, de nombreux étudiants ont vu leur stage annulé.
C’est le cas de Clara, étudiante en première année à l’École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires à Nancy (Meurthe-et-Moselle). Elle devait rejoindre une exploitation agricole à Montpellier (Hérault). « L’exploitant a préféré annuler par mesures de sécurité », précise-t-elle sans cacher sa déception : « Ça m’a mis un gros coup au moral.
La plupart des étudiants regrettent un manque d’accompagnement de la part de leur établissement. « Je n’ai pas pu compter sur mon école. Que sur moi-même, estime Leana, en troisième année à l’ICD Business school Paris. Je suis en relation avec une personne chargée de l’insertion professionnelle par mail, mais en ce qui concerne le côté concret et opérationnel, on doit se débrouiller seul. L’école nous donne peu d’alternatives. »
L’étudiante a dû trouver un stage en quelques semaines pour remplacer son échange universitaire à Shanghai, annulé à cause de l’épidémie. « J’ai commencé le 4 mars dans une entreprise du secteur alimentaire. Le 16 mars, le confinement a été annoncé. Après toutes ces péripéties, j’ai fait huit jours de stage. Quelle déception ! »
Le syndicat étudiant Unef s’inquiète du sort de ceux pour qui le stage est obligatoire afin d’obtenir le diplôme. Majdi Chaarana, son vice-président, réclame « une neutralisation de la note pour que tous les étudiants puissent obtenir une note minimale de 10 ».