Malgré le confinement, certaines communes de France continuent de voir de nouveaux arrivants s’installer dans leur résidence secondaire. Des maires s’insurgent de cette situation et révèlent des arrivées en catimini, souvent de nuit.
À la station balnéaire de La Baule-Escoublac, en Loire-Atlantique, de nouveaux arrivants continuent d’affluer pour venir passer le confinement dans leur résidence secondaire, rapporte Ouest-France ce dimanche 12 avril. Une situation que dénonce le maire Yves Métaireau, agacé de voir défiler dans sa commune les plaques d’immatriculation «de la région parisienne et des grandes villes». Des emménagements qui vont à l’encontre des mesures gouvernementales et qui ont fait doubler le nombre d’habitants sur sa commune:
«Les volets des villas et appartements sont de plus en plus ouverts. Il est possible que l’on soit à plus de 40.000 habitants, contre 17.000 en temps normal. […] En cachette, des gens sont venus pour récupérer du sable pour leurs petits-enfants. Les nouveaux arrivants sont reconnaissables:ils sont en bermudas!», explique-t-il à Ouest-France.
Pour échapper aux contrôles de police, les nouveaux arrivants roulent «de nuit, par les petites routes», à en croire Yves Métaireau. Un constat que partage Nicolas Rubin, maire de Châtel, station de ski de Haute-Savoie, qui a confié son sentiment à France 2.
Selon lui, les nouveaux résidents essayent de se faire discrets, en arrivant de nuit et en restant chez eux. Mais l’augmentation de la consommation d’eau et les commerces «fréquentés anormalement» trahissent leur présence.Ce vendredi 10 avril, Michel Lavaud, porte-parole de la police nationale, avait confirmé la mise en place d’un dispositif spécial, avec l’arrivée des vacances de Pâques. Il avait annoncé sur LCI le déploiement de 160.000 gendarmes et policiers sur les routes, pour faire respecter les mesures de confinement.