Un vaccin contre le coronavirus peut déjà arriver sur le marché en 2021. Cependant, son utilisation ne commencera qu’environ dans un an et demi à cause des étapes d’essais cliniques, ont fait savoir des spécialistes russes interrogés à ce sujet.
Des scientifiques russes ont expliqué quand un vaccin contre le coronavirus verrait le jour. D’après le docteur en médecine, professeur et virologue Anatoly Altschtein, il sera développé vers la fin de cette année ou début 2021.
«Il n’est pas si difficile de créer les types de [vaccins, ndlr] appropriés pour les tests. Mais les essais en eux-mêmes prennent beaucoup de temps. De plus, à un certain stade, les tests sur les volontaires vont commencer car la plupart des animaux ne réagissent pas à ce virus. Mais j’espère que d’ici à la fin de l’année ou au tout début de l’[année, ndlr] prochaine, des vaccins seront créés», a-t-il souligné.
Quant aux délais d’utilisation en masse du vaccin, ils dépendront des résultats des essais et de leur efficacité, a précisé M.Altschtein.
«Aucun vaccin ne donne une garantie à 100%. Mais s’il peut protéger plus de 50% des personnes, il peut déjà être utilisé. Pourtant, un bon vaccin devrait protéger 80-90% [des personnes, ndlr]», a-t-il dit.Le docteur en médecine, virologue et professeur Nicolaï Malyshcev, les délais dépendent également d’un certain nombre de processus importants et ne peuvent donc être accélérés.
«Un an et demi: voici les prévisions en moyenne. Quelques semaines de moins ou de plus, pas davantage. Parce qu’il y a certaines exigences qui doivent être remplies. Y compris pour voir comment certains animaux vivent leur grossesse», a-t-il indiqué, ajoutant qu’il est aussi nécessaire de vérifier si le médicament potentiel n’est pas toxique.
Le 13 avril, le ministre russe de la Santé, Mikhaïl Mourachko, a annoncé à Vladimir Poutine qu’un médicament pour traiter le coronavirus avait été développé dans les laboratoires russes et passerait des essais cliniques dans un délai de 10 à 12 jours.
M.Mourachko a aussi tenu à souligner que le ministère voyait des risques de déficit des stocks de certains médicaments potentiels contre le coronavirus.