Un sénateur américain fustige les sanctions trumpiennes contre l’Iran

Le sénateur Chris Murphy a critiqué la politique de Trump qui insiste toujours sur le maintien des sanctions visant l’Iran en cette période de la crise pandémique sanitaire provoquée par le coronavirus, avant de mettre en garde contre les conséquences de la poursuite d’une telle stratégie qui coûterait la vie à des innocents.

Christopher Scott Murphy est l’un des 10 sénateurs démocrates américains qui ont exhorté dans une lettre ouverte écrite le mois dernier l’administration Trump à garantir que l’Iran et le Venezuela puissent importer du matériel médical et d’autres aides humanitaires pour lutter contre la pandémie de coronavirus.

Insistant devant les journalistes mardi 15 avril sur le fait qu’actuellement, les restrictions américaines sapent la lutte anti-coronaivrus dans les ciblés par les sanctions, Chris Murphy a ajouté : « Si la propagation de la maladie se poursuit en Iran, elle entraînera la mort de personnes innocentes, à laquelle la politique étrangère américaine est en quelque sorte impliquée, et cela n’est pas dans l’intérêt de la sécurité nationale des Etats-Unis ».

« Rappelez-vous, si nous ne vainquons pas le virus là-bas (dans les pays sanctionnés), nous ne pouvons pas non-plus le vaincre ici chez-nous, car le coronavirus ne connaît aucune frontière », a-t-il encore prévenu.

Un groupe de sénateurs démocrates dirigé par M. Murphy a rencontré le très haut diplomate iranien, Mohammad Javad Zarif, début février 2020 en Allemagne, en marge de la Conférence de Munich sur la sécurité.

De son côté, le président américain Donald Trump a laissé entendre via sa page Twitterr  que M. Murphy pourrait avoir violé une loi fédérale (la loi Logan) qui interdit aux citoyens américains qui ne sont pas autorisés à le faire de négocier avec des gouvernements étrangers dans un différend avec les Etats-Unis.

« Ces mesures font partie de la diplomatie générale de l’Iran », a réagit à l’époque la diplomatie iranienne par la voix de son porte-parole, Abbas Moussavi.