Après avoir été libéré dans le cadre des ordonnances destinées à éviter la propagation de la pandémie, un jeune détenu a eu une altercation avec sa sœur 15 jours plus tard. Arrivés sur les lieux, les gendarmes ont subi des outrages et des menaces. L’individu devra purger 16 mois de prison, dont six de sursis.
Un détenu de la maison d’arrêt de Montauban (Tarn-et-Garonne), âgé de 26 ans, qui avait été libéré dans le cadre des ordonnances de la garde des Sceaux destinées à éviter la propagation de l’épidémie de coronavirus dans les prisons, y a été renvoyé jeudi 16 avril, rapporte La Dépêche.
N’étant ni criminel, ni terroriste, il a été assigné à résidence, le 31 mars, dans un mobile-home disposé sur la propriété de ses parents. Mais le 14 avril, l’individu a eu une violente altercation avec sa sœur.Après un signalement, les gendarmes se sont rendus sur place pour ramener le calme. C’est à ce moment-là que le jeune homme a décidé de décharger sa rage sur les militaires en les outrageant et en leur proférant des menaces. Il a également résisté à son interpellation, relate le quotidien.
Placé en garde à vue, il a ensuite jugé en comparution immédiate jeudi 16 avril par visioconférence, depuis une salle du palais de justice.
«J’ai eu un comportement inadmissible. Je n’ai pas pu contenir mes émotions», a déclaré le jeune homme, dont le casier judiciaire contient déjà sept condamnations.
Le tribunal l’a condamné à 16 mois de prison, dont six de sursis probatoire. Il devra également purger les deux mois de prison restants de sa précédente condamnation et s’acquitter de 400 euros de dommages et intérêts pour chacun des deux gendarmes parties civiles.