En contaminant leurs proches, les porteurs asymptomatiques du Covid-19 favorisent la formation de l’immunité collective qui sera atteinte en cas d’infection de 70% de la population, a déclaré un virologue russe. Il a aussi rappelé que le pourcentage important de ces personnes par rapport au nombre de contaminés était propre aux infections virales.
Revenant sur les propos d’un médecin russe concernant le plus grand danger du Covid-19, à savoir l’absence de symptômes, le virologue et membre de l’Académie russe des sciences Felix Erchov a indiqué à l’agence NSN que les porteurs asymptomatiques propageaient le coronavirus à la manière d’un vaccin.
Il s’agit de porteurs qui «ne sont pas eux-mêmes malades mais qui transmettent le virus et contaminent les autres», a-t-il déclaré. Leur pourcentage, assez élevé, est estimé à 50% des personnes infectées en Russie.
Concernant l’influence de ces porteurs sur l’épidémie, il a expliqué qu’ils contribuaient à l’immunisation collective, laquelle se fait de manière naturelle:
«Ils transmettent le virus tout en faisant globalement ce que le vaccin doit faire, à savoir l’immunisation collective. Quand elle atteindra 70% de la population, la propagation de la maladie prendra fin. Ce processus inhérent aux infections virales est bien connu», a-t-il affirmé.
Il a rappelé que certains porteurs d’autres virus comme l’hépatite, le VIH et l’herpès pouvaient également être asymptomatiques.
Selon des études réalisées dans plusieurs pays, le taux d’asymptomatiques parmi les infectés au Covid-19 se situe entre 55 et 70%. Une personne contaminée peut continuer à transmettre le virus même sans symptômes, et ce jusqu’à quatre semaines après avoir contracté la maladie.