Une vingtaine de sapeurs-pompiers de Moselle ne sont plus autorisés à partir en intervention après avoir refusé de se raser de près. Selon la direction, cela est contraire aux consignes sur le port des masques FFP2. Douze de ces pompiers portent plainte pour discrimination physique.
Six sapeurs-pompiers de Moselle vont déposer plainte ce lundi 20 avril pour discrimination physique après s’être vus interdire de partir en intervention. La cause: ils ne sont pas rasés de près, rapporte France Bleu.
Dans une note datée du 16 mars, au début du confinement, le Service d’incendies et de secours départemental (SDIS) de Moselle avait demandé aux pompiers de se raser la barbe et la moustache afin d’utiliser en toute sécurité le masque FFP2.
La plupart ont donc fait le nécessaire, alors que d’autres ont décidé de conserver une moustache ou un bouc. Début avril, ils ont reçu l’ordre de tout raser.
Au total, les 25 sapeurs-pompiers professionnels qui ne se sont pas pliés aux directives ne sont pas autorisés à exercer leurs fonctions du 6 avril jusqu’à la fin du confinement, sauf s’ils se rasent. Six d’entre eux ont déjà déposé plainte le 17 avril, en plus des six qui le feront aujourd’hui. Ils dénoncent «un abus de pouvoir» et «une atteinte à leur dignité».
«Surtout qu’il n’y a aucun risque puisque le masque FFP2 est posé sur notre peau nue. J’ai même un collègue qui a contacté l’Agence régionale de santé, qui a répondu que le rasage était une préconisation, et non une obligation», s’indigne un pompier de Metz.
Contacté par la radio, le SDIS de Moselle n’a pas souhaité commenter ces différends en ajoutant être «concentré sur le fait d’assurer ainsi le meilleur secours à notre population en toute sécurité, non seulement pour les personnes prises en charge, mais également pour les 1.200 sapeurs-pompiers qui assurent leur protection au quotidien dans le département».