Le constructeur automobile Renault a entamé la relance progressive de sa production en France, après une interruption depuis le 16 mars dans le cadre de la lutte contre l’épidémie de Covid-19, a déclaré sa direction.
« La reprise va se faire de manière extrêmement progressive, avec des effectifs limités, qui vont augmenter progressivement » afin de pouvoir vérifier la bonne application du protocole sanitaire, a expliqué lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes, le directeur des ressources humaines, Tristan Lormeau.
Trois usines du géant, Cléon fabriquant des moteurs, Le Mans produisant des châssis, et Choisy-le-Roi qui s’occupe des pièces détachées de réemploi, ont déjà commencer une reprise « cette semaine », a indiqué Patrice Haettel, directeur industriel du groupe pour la France.
La reprise se poursuivra la semaine prochaine, avec l’usine de Flins (région parisienne) qui assemble notamment la citadine électrique Zoe. « Les autres sites suivront jusque début mai », a précisé M. Haettel. Il a souligné qu’au démarrage il n’était pas question de faire des volumes importants mais de reprendre avec des effectifs très limités.
« Aujourd’hui, on se prépare. Il faut qu’on montre qu’on sait travailler avec le protocole sanitaire, et donc cela va demander beaucoup de temps pour être prêt le jour où nos concessions vont rouvrir », a-t-il expliqué, en précisant que les salariés vont passer la prise quotidienne de température à l’entrée de l’usine, le port d’équipements de protection, le nettoyage et la désinfection des postes de travail. La réorganisation des salles collectives est également prévue.
Quant aux des syndicats, Franck Daoût a expliqué que « les usines devraient redémarrer avec 25 % des salariés sur place », par « demi-équipes ou quart d’équipes », après « une formation sur les postes pour respecter les gestes barrière ».