À la question de savoir si le gouvernement estime que les tensions survenues dernièrement en banlieues sont liées au confinement et s’il craint un embrasement, la porte-parole du gouvernement a assuré qu’il n’y a «pas lieu d’avoir des inquiétudes».
Les faits de violences urbaines dans l’agglomération parisienne ne sont «en aucune façon acceptables», a déclaré le 22 avril la porte-parole Sibeth Ndiaye tout en réfutant toute «inquiétude» sur un hypothétique embrasement.
«De tels agissements ne sont en aucune façon acceptables, nous les condamnons et nous mettons les forces de sécurité intérieure dans tous les quartiers du territoire national et en particulier dans les quartiers les plus sensibles pour que l’ordre public soit en permanence assuré», a déclaré Mme Ndiaye à l’issue du Conseil des ministres. (15ème minute sur la vidéo de l’AFP ci-dessus)
La porte-parole du gouvernement était interrogée sur les émeutes dans plusieurs villes de la région parisienne après l’incident entre un motard et les forces de l’ordre. Mais après quatre jours de tension, qui trouve son origine dans l’accident d’un motard samedi soir impliquant un véhicule de police à Villeneuve-la-Garenne, celle-ci est «très largement redescendue», a constaté Mme Ndiaye.
«Nous considérons qu’à ce stade ces agissements demeurent néanmoins de faible intensité. Ils sont localisés, limités et donc aujourd’hui il n’y a pas lieu d’avoir des inquiétudes» sur un risque d’embrasement général des banlieues, a poursuivi la porte-parole.
«Mais nous sommes extrêmement vigilants et nous ne laisserons en aucun cas quiconque apporter du désordre dans un moment qui par ailleurs est particulièrement difficile pour l’ensemble de nos concitoyens», a-t-elle ajouté, évoquant le confinement strict en vigueur jusqu’au 11 mai pour combattre l’épidémie de coronavirus.
Les violences puisent leurs racines dans l’accident d’un motard circulant sans casque sur une moto-cross le 18 avril au soir à Villeneuve-la-Garenne. Il a eu la jambe fracturée après avoir percuté la portière d’une voiture de police banalisée qui se trouvait à l’arrêt à un feu rouge.
Les faits ont enflammé les réseaux sociaux et ont provoqué des échauffourées dans la ville le soir-même.