Washington hausse à nouveau le ton contre l’Iran

La nouvelle montée du est observée dans le Golfe entre les États-Unis et l’Iran sur fond de conflit naval. Il y a une semaine, une rencontre houleuse entre des bâtiments de guerre américains et iraniens avait déjà provoqué une vive réaction du Pentagone.

Cette fois-ci, le 22 avril, le locataire de la Maison Blanche a twitté qu’il avait «donné l’ordre à l’US Navy d’abattre et de détruire toute embarcation iranienne qui harcèlerait nos navires en mer».

Il y une semiane, le 15 avril, le Pentagone a accusé Téhéran de «manœuvres dangereuses» dans le Golfe. Selon Washington, 11 vedettes rapides des Gardiens de la Révolution ont croisé à plusieurs reprises la proue et la poupe de navires américains patrouillant dans le Golfe, «à distance extrêmement rapprochée et à grande vitesse».

Téhéran a répondu en dénonçant la version trop «hollywoodienne» donnée par les États-Unis. Et les Gardiens ont accusé la marine américaine de s’être illustrée par son « comportement non professionnel » dans le Golfe. Ils reprochent aux États-Unis d’avoir « empêché le passage » début avril d’un navire iranien, le « Shahid Siavoshi », en faisant preuve d’« un comportement dangereux et en ignorant les avertissements » du navire.

Il est à noter que tensions de longue date entre les deux Etats se sont nettement intensifiées depuis que Washington a décidé en mai 2018 de dénoncer unilatéralement l’accord international sur le nucléaire iranien (conclu en 2015), en rétablissant dans le même temps des sanctions économiques punitives contre Téhéran. Elles ont atteint un pic après le meurtre du général iranien Qassem Soleimani, tué dans une frappe de drone américaine à Bagdad le 3 janvier.