Cette année, la commémoration du 105ème anniversaire du génocide arménien se déroule dans les conditions exceptionnelles de confinement imposées par la situation d’urgence sanitaire.
C’est la raison pour laquelle, en accord avec les deux co-présidents du CCAF Mourad PAPAZIAN et Ara TORANIAN, j’ai été obligée d’annuler la réception annuelle organisée le 24 avril à l’Hôtel de Ville de Paris pour la communauté arménienne. J’en suis désolée et sais que vous comprenez toutes et tous qu’il est impératif de se conformer aux directives gouvernementales.
Celles-ci ont également imposé au CCAF de réduire à un simple dépôt de gerbe, en comité très réduit, la cérémonie qui a lieu habituellement le 24 avril devant la statue du père KOMITAS. J’y serai évidemment présente.
Si nous ne pouvons pas, cette année, rendre hommage comme il le faudrait aux victimes du génocide, nous devons malgré tout nous souvenir d’eux, en cette Journée nationale de Commémoration. Nous leur devons de continuer le combat pour la vérité historique, jusqu’à ce que le génocide soit reconnu partout dans le monde. Et, dans notre pays, jusqu’à la pénalisation du négationnisme. Comme moi, je vous invite donc à soutenir et faire circuler la campagne d’information et de sensibilisation lancée, sur les réseaux sociaux, par le CCAF sous le mot d’ordre : « Je reste chez moi mais je me mobilise ».
Restons chez nous : notre santé, votre santé, est absolument prioritaire. Mais soyons fidèles au devoir de mémoire, quelles que soient les difficultés du moment ici à Paris, comme en Arménie et en Artsakh que je sais très touchés par l’épidémie.
Nous serons, j’en suis sûre, au rendez-vous du souvenir dans des conditions normales l’année prochaine. D’ici là, prenez-soin de vous.