Même si aujourd’hui la communauté internationale met tout en œuvre pour élaborer un vaccin contre le nouveau coronavirus afin d’enrayer la pandémie, il est intolérable de négliger les services de vaccination qui sauve des millions de vies chaque année, déclare l’OMS dans un communiqué.
Dans un communiqué publié ce 23 avril à l’occasion de la Semaine mondiale de la vaccination, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) met en garde contre le retour en force de plusieurs maladies suite à la fermeture des services de vaccination durant la pandémie du Covid-19.
«En cas d’interruption des services de vaccination, même pour de courtes durées dans des situations d’urgence, le risque augmente de voir apparaître une explosion des maladies à prévention vaccinale, comme la rougeole et la poliomyélite. Ainsi, l’année dernière, une flambée mortelle de rougeole s’est déclarée en République démocratique du Congo, où elle a coûté la vie à plus de 6.000 personnes», souligne le document.
L’OMS note qu’il est important d’assurer la continuité des services de santé essentiels, comme la vaccination, même dans les situations d’urgence.
«Il est impensable que des flambées épidémiques continuent de représenter une menace alors même que nous disposons de vaccins sans danger et efficaces pour nous en protéger», déclare Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS.
Selon lui, il faut garder à l’esprit les autres maladies, même si aujourd’hui la communauté internationale se concentre sur la mise au point d’un vaccin contre le nouveau coronavirus.
«Nous ne pouvons prendre le risque de perdre la bataille de la protection pour tous et partout contre les maladies à prévention vaccinale. Faute de vaccination, elles reviendront en force», assure-t-il.
L’OMS estime également indispensable de maintenir les services de vaccination dans l’actuel contexte de «riposte» à la pandémie.
L’Organisation souligne que la rougeole reste «une menace omniprésente» et juge «préoccupantes» les flambées de poliomyélite, de diphtérie et de fièvre jaune, rappelant notamment celle de poliomyélite en Syrie en 2013.
«Les pays doivent prendre dès à présent des mesures pour préserver les services de vaccination afin de contenir autant que possible les flambées épidémiques et de réduire le nombre de décès», ajoute le communiqué.
La semaine mondiale de la vaccination, du 24 au 30 avril 2020, promeut l’utilisation des vaccins pour protéger des maladies et sauver des millions de vies chaque année, rappelle l’OMS.
Cette année, le thème est «Les vaccins ça marche pour tous».
«La campagne mettra l’accent sur la manière dont les vaccins et les personnes qui les mettent au point, les délivrent et les reçoivent, jouent un rôle précieux en protégeant la santé de tout un chacun, partout», indique l’OMS sur son site.