Un étudiant infirmier parisien vendait des attestations de déplacement par Snapchat

Les forces de l’ordre ont interpellé un étudiant infirmier parisien et son ami après la mise en vente de vraies fausses attestations de déplacement de l’Assistance publique sur le réseau social Snapchat, relate Le Parisien.

Un étudiant en soins infirmiers inscrit en deuxième année à Paris et son ami, un habitant de Bagneux, sont soupçonnés d’avoir mis en vente des justificatifs de déplacement de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) sur le réseau social Snapchat à l’intention de particuliers souhaitant contourner le confinement dû au Covid-19, a annoncé Le Parisien.

Des attestations d’employeur vierges signées de la main d’un vrai médecin de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil, dans le Val-de-Marne, ont été repérées début avril par les enquêteurs de la section de recherche de la gendarmerie des transports aériens (GTA), qui effectuent entre autres une veille sur les réseaux sociaux en raison de la réduction des vols dans les aéroports, précise le journal.Le vendeur proposait les attestations pour un prix «entre 30 et 50 euros. Il promettait à ses clients une liberté totale de déplacement, de pouvoir courir à toute heure», note Le Parisien se référant à une source proche de l’enquête. L’acheteur n’avait qu’à inscrire son nom et son adresse dans ce faux document qui ressemblait à celui fourni par l’AP-HP à ses salariés.

Après avoir établi l’auteur du compte Snapchat en question, les gendarmes ont identifié un homme d’une vingtaine d’années résidant à Bagneux, dans les Hauts-de-Seine. Un ami de ce jeune homme était un étudiant infirmier parisien qui possédait l’original de l’attestation de déplacement, qui lui avait été délivré dans le cadre de ses études.

Ce dernier a affirmé avoir prêté une copie de l’attestation à une connaissance sans savoir que son nom en serait effacé et qu’elle serait mise en vente.

Les deux hommes ont été «placés sous contrôle judiciaire» et renvoyés devant le tribunal correctionnel pour «association de malfaiteurs au préjudice de l’hôpital Henri-Mondor», selon le parquet de Nanterre cité par Le Parisien. Initialement fixée au 10 avril, leur audience a été reportée à plus tard.

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