La crise mondiale qui s’est abattue sur la Terre avec l’apparition du Covid-19 ne saurait éclipser, ni soustraire les Arméniens à leur devoir de mémoire, même si, en raison de la pandémie, l’État a imposé un strict confinement sur l’ensemble du territoire français.
Les Arméniens et Assyro-Chaldéens, descendants des rescapés vivants en France se souviennent. De même que les Grecs pontiques et les Yézidis, massacrés et déportés sur ordre des « Jeunes Turcs » de l’Empire ottoman, jusqu’à l’émergence de la Turquie, dite « moderne ».
Un total de près de 3 millions de victimes (1895 – 1923) innocentes, devenues indésirables, assassinées sauvagement à la faveur de la première guerre mondiale et du réveil nationaliste turc par éradication des minorités.
Parents et Grands-parents, vous ne nous avez rien raconté pour nous protéger. Les cris étouffés du massacre nous sont malgré tout parvenus. Aujourd’hui le monde entier a pris connaissance de votre douleur intime et reconnaît le génocide perpétré à l’endroit de nos ancêtres. Nous, les enfants, petits-enfants, ainsi que toutes les générations qui naitront de votre noble sang honoreront la mémoire des sacrifiés, exécutés sur l’autel du racisme et combattront le négationnisme jusqu’à son extinction. La grandeur de l’homme vient de l’idée selon laquelle la Force d’âme serait d’admettre ses erreurs et à fortiori les crimes commis par d’autres que soi, une des vertus cardinales à laquelle s’ajoute…celle de la Justice.
Les 23 et 24 Avril 2015, 100 ans après la tragédie qui a frappé le peuple arménien, plusieurs cérémonies à la mémoire des victimes ont été organisées à Istanbul, dont un spectacle hommage, où Turcs progressistes et Arméniens se sont souvenus, rejoints par des dizaines de membres de la diaspora arménienne.